Yan Manuel Lopez, habitant de Nernier en Haute-Savoie, a été condamné ce vendredi 26 septembre par le tribunal correctionnel d'Annecy.
La comparution, qui remonte au début du mois, avait été engagée à la suite de nombreuses plaintes de la part de professionnels de l’enfance, d’un psychologue, d'un avocat, etc.
Comme l’avait expliqué Le Messager (lire notre édition du 17 octobre 2013), Yan Lopez dénonçait à grand renfort de vidéos et pages Facebook un « réseau de pédophiles » dans le Chablais. D’après lui, des dizaines de personnes étaient impliquées : maire, directeur d’école, juges, avocats, gendarmes, psychologue, employés du conseil général…
Persistant dans sa théorie du complot, M. Lopez donnait les noms, les photos et parfois les coordonnées de ceux qu’il accusait. « Tout avait commencé en 2011, se souvient un psychologue thononais. Et il y a eu une accélération en 2013. » Dès lors, l’accumulation de plaintes a forcé la justice à réagir.
2 ans de prison avec sursis
Yan Lopez n’ayant pas fermé ses différentes pages Facebook, il a été jugé par le tribunal d’Annecy. Celui-ci vient donc de rendre son jugement : M. Lopez doit ôter de l’Internet toutes les accusations et diffamations sous peine d’une amende de 100 euros par jour de retard.
Il a surtout été condamné à 2 ans de prison avec sursis, 3 ans de sursis avec mise à l’épreuve, une obligation de soin. Il devra en outre faire paraître sa condamnation dans la presse (à ses frais). Des dommages et intérêts divers ont en outre été alloués à une dizaine de parties civiles victimes des délires de M. Lopez.
« De rumeur à tumeur une lettre diffère. La rumeur, c’est le cancer de la parole », commentait une partie civile à l’issue de l’audience, tout en rappelant que « les gens continuent encore à la propager ». En rappelant qu’on ne peut pas dire tout et n’importe quoi, le jugement permettra sûrement de rétablir la vérité. D’autant que Yan Lopez s’est quelque peu retrouvé dans la position de l’arroseur arrosé.
« Présomption d’attouchements » de la part de M. Lopez
En effet, outre la condamnation annoncée, le psychologue thononais souligne que l'audience, publique, a surtout permis de faire la lumière sur le passé de Yan Manuel Lopez. « Ses sympathisants ont pu voir à quel personnage ils avaient affaire.»
M. Lopez, qui fait tout cela pour sauver sa fille Amandine du réseau pédophile duquel son ex-épouse serait complice, n’a en effet plus la garde de son enfant. « Au tribunal tout a été mis sur la table. On a abordé pourquoi son enfant lui a été retiré : il y avait en effet une forte présomption d’attouchements de la part de M. Lopez sur sa fille. Cela n’a jamais fait l’objet d’un jugement, mais il y a eu plusieurs signalements préoccupants pour un climat incestueux. »
Contacté pour réagir à sa condamnation, M. Lopez s'est seulement contenté de dire que le jugement "était écrit d'avance". Malgré sa condamnation, Yan Lopez promet de poursuivre sa diffamation depuis un sité géré aux Etats-Unis.
Source : http://www.lemessager.fr/Actualite/Fil_Infos_regionales/2014/09/26/article_messager_1841571.shtml
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