Un ancien animateur de centre de vacances est soupçonné d’une vingtaine d’agressions sexuelles et viols sur des enfants. Incarcéré une première fois en Alsace, il a récidivé dans les Alpes-Maritimes alors qu’il était placé sous contrôle judiciaire.
Il se dit incapable de « maîtriser ses pulsions ». Les faits lui ont donné raison. Aurélien Jarrier, 35 ans, a récidivé à sa sortie de la prison de Colmar (Haut-Rhin) où il était incarcéré pour six agressions sexuelles présumées sur des mineurs de moins de 15 ans. Il était directeur d’un centre de vacances. Quelques mois plus tard, arrivé à Golfe-Juan, près de Cannes (Alpes-Maritimes), chez sa mère, il est parvenu à s’entourer d’enfants. Il s’est fait passer pour un « pédo-analyste » et aurait agressé 15 garçons âgés de 8 à 13 ans. Douze d’entre eux auraient été violés. Ces nouveaux faits l’ont conduit derrière les barreaux en septembre 2010. Les investigations ont par ailleurs démontré qu’il avait également agi dans le Loiret, son département natal. Dangereux prédateur pour certains, individu malade, pas guéri de ses pulsions pour d’autres, qui est Aurélien Jarrier ?
Selon Me Fabien Collado, son client aurait lui-même été abusé. « Il aurait subi des attouchements pendant son enfance dans des camps de vacances. Il se faisait violer la nuit sans savoir par qui », rapporte son conseil. Les auteurs présumés n’ont donc jamais pu être identifiés, encore moins mis en cause. Domicilié dans le Loiret, Aurélien Jarrier, enfant unique, a travaillé dans des centres de loisirs à partir de ses 18 ans en tant qu’animateur. En grandissant, il gardera son âme d’enfant. « Il n’a pas évolué, il reste intéressé par tout ce qui touche à l’enfance », commente son conseil. Puis il part s’installer en Alsace avec son épouse. Une courte noce : les amants se sont séparés après un an de relation.
Selon Me Fabien Collado, son client aurait lui-même été abusé. « Il aurait subi des attouchements pendant son enfance dans des camps de vacances. Il se faisait violer la nuit sans savoir par qui », rapporte son conseil. Les auteurs présumés n’ont donc jamais pu être identifiés, encore moins mis en cause. Domicilié dans le Loiret, Aurélien Jarrier, enfant unique, a travaillé dans des centres de loisirs à partir de ses 18 ans en tant qu’animateur. En grandissant, il gardera son âme d’enfant. « Il n’a pas évolué, il reste intéressé par tout ce qui touche à l’enfance », commente son conseil. Puis il part s’installer en Alsace avec son épouse. Une courte noce : les amants se sont séparés après un an de relation.
"Il jouait sur les deux tableaux"
En 2004, à 27 ans, le suspect devient directeur du centre de vacances Landersen situé à Sandernach, près de Colmar (Haut-Rhin). Le centre est rattaché à l’Eglise évangélique méthodiste. Son travail est apprécié et ses initiatives saluées. Mais trois ans plus tard, la communauté est sous le choc : le directeur est mis en cause pour des faits d’« agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité ». Six enfants, cinq garçons et une fille, auraient été abusés. Aurélien Jarrier est mis en examen, et placé en détention provisoire durant un an avant d’être libéré.
Placé sous contrôle judiciaire, il quitte le département et rejoint sa mère. Andrée B., 56 ans, est ambulancière à Golfe-Juan, sur la côte d’Azur. Changement de cadre, contrôle judiciaire qui lui impose une visite tous les mois chez un psychologue. « Inadapté », estime son conseil. Aurélien Jarrier cherche à entrer en contact avec des mineurs. « Il avait un site sur lequel il proposait des sorties pour enfants. Il disait aux personnes qu’il était pédo-analyste, il jouait sur les deux tableaux », rapporte Me Martin.
Très vite, le trentenaire parvient à tisser sa toile. Les parents sont satisfaits de l’animateur. « Il organisait des sorties formidables », rapporte Me Sylvie Martin, conseil de trois familles de victimes à Grasse et d’une autre à Montargis (Loiret).
Placé sous contrôle judiciaire, il quitte le département et rejoint sa mère. Andrée B., 56 ans, est ambulancière à Golfe-Juan, sur la côte d’Azur. Changement de cadre, contrôle judiciaire qui lui impose une visite tous les mois chez un psychologue. « Inadapté », estime son conseil. Aurélien Jarrier cherche à entrer en contact avec des mineurs. « Il avait un site sur lequel il proposait des sorties pour enfants. Il disait aux personnes qu’il était pédo-analyste, il jouait sur les deux tableaux », rapporte Me Martin.
Très vite, le trentenaire parvient à tisser sa toile. Les parents sont satisfaits de l’animateur. « Il organisait des sorties formidables », rapporte Me Sylvie Martin, conseil de trois familles de victimes à Grasse et d’une autre à Montargis (Loiret).
Certains enfants drogués
Mais en septembre 2010, une mère de famille domiciliée à Grasse s’inquiète. Son fils lui fait savoir qu’Aurélien Jarrier lui administre des médicaments « pas bons ». La maman va alors être attentive aux faits et gestes du « pédo-analyste ». Elle parvient à prélever des médicaments de soumission chimique dans son sac à dos… Elle dépose aussitôt plainte. Aurélien Jarrier est placé en garde à vue. D’autres victimes se font connaître : quinze au total, dont douze qui auraient été violées. Le suspect nie cette dernière accusation mais reconnaît quelques agressions. Des expertises ont par ailleurs révélées la présence de Bromazépan et de Donormyl dans les cheveux de quatre garçons. Les gendarmes ont retrouvé des clichés à caractère pédo-pornographique dans l’ordinateur du suspect. Sur certains clichés, des enfants dorment, dénudés. Peu d’entre eux sont clairement identifiables. Depuis son incarcération, Aurélien Jarrier est suivi toutes les semaines par un psychologue. Il avait, dit-il, regretté d’avoir été libéré en 2008. Après sa libération, il avait pourtant cherché à entrer en contact avec l’une de ses victimes présumées.
AVoir :
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