Il est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice de l’État de Californie pour une affaire remontant à 1977. Il a à l’époque eu des relations sexuelles avec une mineure âgée de treize ans après lui avoir fait boire de l’alcool et consommer des stupéfiants. Si mon confrère Dominique de Villepin me lit, qu’il ne s’étouffe pas d’indignation en invoquant la présomption d’innocence : celle-ci a expiré peu de temps après les illusions de cette jeune fille, puisque Roman Polanski a reconnu les faits en plaidant coupable. La culpabilité au sens juridique de Roman Polanski ne fait plus débat.
Roman Polanski, après quelques jours en prison, a été remis en liberté dans l’attente de l’audience sur la peine. Il en a profité pour déguerpir et a soigneusement évité le territoire américain pendant trente ans.
Au départ, l’accusation contenait cinq chefs d’accusation, dont une qualification de viol. À la suite d’un accord passé avec le parquet, comme la loi californienne le permet, Roman Polanski a plaidé coupable pour un chef unique d’abus sexuel sur mineur (unlawful sexual intercourse with a minor), code pénal californien section 261.5., délit puni de 4 ans de prison maximum.
Tant qu’il résidait en France, il était tranquille : la France n’extrade pas ses nationaux. Et il ne pouvait être poursuivi en France, bien que de nationalité française, les faits ayant déjà été jugés aux États-Unis. C’est la règle non bis in idem dont je vous parlais plus haut.
C’est la vanité qui a piégé notre cinéaste : invité en Suisse pour y recevoir une récompense pour l’ensemble de son œuvre (il ne se doutait pas qu’en effet, c’est bien l’ensemble de son œuvre qui allait recevoir ce qui lui revenait), il s’est rendu dans la sympathique confédération fédérale. Fatalitas : à l’aéroport, le contrôle de son passeport donne unping
Mise à jour : D’après la presse suisse, ce serait le cinéaste qui a donné l’alarme lui-même en demandant à la police suisse une protection, attirant ainsi l’attention des autorités sur sa venue : elles ont constaté que ce monsieur était l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2005 (je vais revenir sur cette date curieuse de prime abord), il n’était pas suisse, il pouvait être arrêté. Et le voici qui goûte la paille humide des cachots helvètes, où il est en cellule individuelle, confiné 23 heures par jour. Ça vous choque ? À la bonne heure. Les prisonniers en France sont traités de la même façon en maison d’arrêt, sauf qu’en plus, ils sont dans une cellule surpeuplée.
L’accord en question l’a fait passer de 30 ans à 4 ans encourus. Je ne crois pas qu’un débat aurait permis de faire mieux. Quant à l’explication humaine…
« Mesdames messieurs les jurés, l’accusé reconnaît avoir ennivré au champagne, donné des barbituriques, et avoir, malgré ses refus répétés, pénétré par la bouche, le sexe et l’anus cette personne.
— Objection, le physique prêtait à confusion !»
Pour info, l’intéressée à 13 ans :
Tant qu’il résidait en France, il était tranquille : la France n’extrade pas ses nationaux. Et il ne pouvait être poursuivi en France, bien que de nationalité française, les faits ayant déjà été jugés aux États-Unis. C’est la règle non bis in idem dont je vous parlais plus haut.
C’est la vanité qui a piégé notre cinéaste : invité en Suisse pour y recevoir une récompense pour l’ensemble de son œuvre (il ne se doutait pas qu’en effet, c’est bien l’ensemble de son œuvre qui allait recevoir ce qui lui revenait), il s’est rendu dans la sympathique confédération fédérale. Fatalitas : à l’aéroport, le contrôle de son passeport donne unping
Mise à jour : D’après la presse suisse, ce serait le cinéaste qui a donné l’alarme lui-même en demandant à la police suisse une protection, attirant ainsi l’attention des autorités sur sa venue : elles ont constaté que ce monsieur était l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2005 (je vais revenir sur cette date curieuse de prime abord), il n’était pas suisse, il pouvait être arrêté. Et le voici qui goûte la paille humide des cachots helvètes, où il est en cellule individuelle, confiné 23 heures par jour. Ça vous choque ? À la bonne heure. Les prisonniers en France sont traités de la même façon en maison d’arrêt, sauf qu’en plus, ils sont dans une cellule surpeuplée.
L’accord en question l’a fait passer de 30 ans à 4 ans encourus. Je ne crois pas qu’un débat aurait permis de faire mieux. Quant à l’explication humaine…
« Mesdames messieurs les jurés, l’accusé reconnaît avoir ennivré au champagne, donné des barbituriques, et avoir, malgré ses refus répétés, pénétré par la bouche, le sexe et l’anus cette personne.
— Objection, le physique prêtait à confusion !»
Pour info, l’intéressée à 13 ans :
En 1977, enfin, inculpé pour relation sexuelle illégale avec une mineure, il fuit les Etats-Unis pour éviter la prison et s'installe à Londres, puis en France. Toujours sous le coup d'une condamnation sur le territoire américain, il n'y a pas remis les pieds depuis trente ans. C'est sur ce fait divers scabreux que revient, pour la première fois avec une aussi grande précision, la documentariste américaine Marina Zenovich. Le film est bien documenté, produit des archives rares et recueille le témoignage des principaux acteurs de l'affaire, depuis les avocats des deux parties jusqu'à l'assistant du procureur, en passant par la victime, les policiers, les journalistes ainsi que l'entourage du cinéaste. Seul ce dernier, qui a toujours refusé de s'exprimer sur ce sujet, manque à l'appel.
Cette absence ne nuit pas à la première qualité du film, à savoir qu'il expose clairement les faits sans céder à l'écueil du voyeurisme. En 1977, Polanski, âgé de 43 ans, fait une séance de photos avec Samantha Geimer, un modèle amateur de 13 ans, dans le cadre d'une commande passée par le magazine Vogue. La scène se déroule à Mulholland Drive, dans la maison de Jack Nicholson, alors absent, où Polanski prend de la drogue avec la jeune fille et a une relation sexuelle avec elle. La mère de Samantha, qui avait incité sa fille à se prêter à l'exercice, porte aussitôt plainte et le réalisateur est arrêté le 11 mars. Niant l'accusation de viol portée contre lui, il se reconnaît néanmoins coupable du détournement de mineur, cet aveu lui permettant d'obtenir, selon la procédure judiciaire anglo-saxonne, l'arrêt des poursuites et une condamnation proportionnelle à l'infraction reconnue.
Cette entente préalable entre les parties n'empêche pas le réalisateur de s'enfuir le 1er avril 1978, après un an de procédure. Cette attitude, incompréhensible, est jugée à l'époque scandaleuse, valant peu ou prou aveu de culpabilité.
TÉMOIGNAGES ACCABLANTS
Le principal intérêt de ce documentaire consiste à en expliquer enfin la raison, en évitant aussi bien le jugement moral que l'apologie implicite du cinéaste. Il fait ainsi apparaître sur le devant de la scène une figure majeure et insoupçonnée de l'affaire : le juge Laurence J. Rittenband. Spécialiste des procédures sensationnelles mettant en cause le show-business, fréquentant de nombreuses stars du Tout-Hollywood, cet homme semble aussi en avoir adopté les travers, en se montrant par-dessus tout soucieux d'entretenir sa propre image.
Cette attitude va le conduire à rompre à plusieurs reprises l'accord tacite passé entre les parties pour éviter le procès. Rittenband navigue en vérité au gré des réactions des médias américains, qui s'accordent depuis le début de l'affaire à lyncher ce cinéaste aussi peu américain que possible. Ne l'avait-on pas déjà soupçonné, en vertu d'un fantasme obscène et sur la foi d'une œuvre qui semble trahir un goût pervers pour la monstruosité, d'être un sataniste impliqué dans le meurtre de sa propre femme ? Le juge Rittenband trahit ainsi sa parole à plusieurs reprises, faisant miroiter une clôture du dossier qui ne viendra en fait jamais, et jouant avec Polanski, qu'il envoie en prison contre l'avis des experts, comme avec une proie.
Les témoignages portés aujourd'hui contre cet homme, mort depuis, sont accablants. Douglas Dalton, l'avocat de Polanski, et son adversaire Roger Gunson, l'assistant du procureur, accusent d'une même voix Rittenband d'avoir abusé de son autorité. Polanski, averti par son avocat de l'instabilité du juge qui entend le remettre en prison après une première sortie, préfère donc quitter les Etats-Unis sur-le-champ.
Depuis lors, en dépit de la destitution du juge sur ce dossier en 1978, puis du pardon public accordé en 1997 par Samantha Geimer lors de la nomination aux Oscars du Pianiste, l'affaire n'avait pas avancé d'un pouce. Elle rebondit aujourd'hui grâce à ce film, dont la réussite tient surtout à la manière dont il décale le regard porté sur cette affaire privée, pour révéler les vices cachés d'un système perverti par la loi du spectacle.
"-Quand j'ai rencontré Roman Polanski, je vivais avec ma mère et ma sœur dans la vallée de San Fernando. Il n'a pas été Ozzie and Harriet, mais nous avions une vie de famille agréable. Ma mère était une actrice de métier, et je voulais être comme elle. Je voulais être célèbre, une star de cinéma. Mais
j'étais vraiment juste sur le bord de cesser d'être un garçon manqué et en essayant d'agir plus comme une jeune fille.
Ma soeur sortait avec un gars qui connaissait Roman et l'a présenté à ma mère, qui l'avait rencontré une fois dans un club. Quand Polanski a dit qu'il allait prendre quelques photos de moi et les mettre dans un magazine européen, c'était excitant. Nous avons pensé que ce serait une bonne chose pour ma carrière.Le 20 février 1977, Polanski m'a pris pour une première séance de photos dans une zone de collines juste à quelques rues de chez moi. Nous avons tourné une bobine de photo, puis il m'a demandé d'enlever ma chemise et a pris des photos de mes seins nus, pendant que je me changeai. Je l'ai laissé faire, mais je me suis senti gêné. Je pensais: «Je ne devrais pas faire cela", mais j'étais un enfant, j'ai donc pensé que si ce n'était pas correct, il ne m'aurait pas dit de le faire. Si je l'avais dit à ma mère, elle ne m'aurait jamais laisser aller avec lui la deuxième fois. Quand il a organisé un autre rendez-vous quelques semaines plus tard, elle n'avait aucune raison de se douter de quelque chose. Je ne voulais pas y aller, mais je persistais à penser que ce serait une bonne opportunité.
Il est venu me chercher à nouveau le 10 Mars à environ 16 h. Dans la voiture, il m'a demandé si j'avais déjà eu des rapports sexuels. J'ai répondu, une fois (il était gênant d'être une vierge parmi mes amis), alors j'ai dit oui. Ce que j'aurai dû dire: "Ce n'est pas de vos affaires."
Nous nous sommes arrêtés à la maison de Jacqueline Bisset, mais je ne la reconnaissait pas à l'époque. Quelqu'un m'a offert un verre de vin, mais j'ai dit non, sortit de la piscine parce que je n'avais rien à dire aux adultes. Il a pris des photos de moi portant des jeans et une chemise blanche attachée à la taille, mais nous n'étions là que pour environ 15 minutes.
Puis nous nous rendons à la maison de Jack Nicholson's. J'avais vu Chinatown et je me disais "Wow! Jack Nicholson." La femme de chambre nous laisse entrer et disparaît, de sorte que en ce qui me concerne, nous sommes seuls, et je suis très loin de chez moi.
Polanski me demande de poser, de boire du champagne. Je n'ai pas pris le vin plus tôt, mais quand il dit du champagne, ça semble intéressant pour moi. Il ne cesse de reservir mon verre. Puis il me demande de poser topless à nouveau et dit qu'il veut prendre des photos dans le jacuzzi. Je n'ai pas mon maillot de bain donc j'y vais en sous-vêtements. Il prend des photos, puis il se met nu, et là je me dis: "Oh, ce n'est pas bien." J'ai peur et suis patraque, je lui dis que je souffre d'asthme et de me ramener à la maison. Je sors, prend une serviette, mais il ne veut pas me ramener chez moi pour le moment. C'est alors qu'il sort le Quaaludes et me demande si j'en ai déjà pris. Je ment et dis oui. J'en prends un tiers. Il prend ce qui reste et me dit de s'allonger pendant une minute. Je sais qu'il veut avoir des relations sexuelles et il ne prend pas un non comme réponse. Je suis ivre, avait peur et ne savait pas quoi faire, alors j'ai laissez faire les choses.
Ensuite, Anjelica Huston [qui était l'amie de Jack Nicholson à l'époque] a frappé à la porte. Je présume qu'elle lui demanda: "Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre?"
J'ai commencé à m'habiller, mais Polanski revint et dit, "Lay Back Down", et il a enlevé ma culotte. Il avait été interrompu, alors il fini-brièvement-puis repart lui parler. Je me suis habillé et je suis sorti.
Dans la voiture j'ai commencé à pleurer. Sur le chemin de la maison il dit: "de ne pas dire à ta mère ce qui s'est passé." Mais ma sœur m'a entendu dire à mon copain au téléphone ce qui s'est passé. Ma mère m'a demandé si c'était vrai, alors elle a appelé la police. C'est alors que tout l'enfer se déchaîna...
Article traduit de people du 12/15/1997
La bande annonce du documentaire sur l'affaire Polanski
Documentaire américain de Marina Zenovich
Roman Polanski: Wanted and Desired (2008) Limited DVDSCR XViD
Release Date: October 26, 2008
Source: DVDSCR
Size: 719.69 MB
Genre: Documentary
Video: 640×352 (16:9) | 850kbit/s | 23.976fps
Audio: English | 130kbit/s | VBR MP3
Subtitles: None
Runtime: 1hr 39mins
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