Marc Dutroux Prédateur, Pédophile
Né à Ixelles, le 6 novembre 1956, une semaine à peine après que son père fut parti pour le Congo. La mère de Marc Dutroux l’y rejoindra avec son bébé deux mois plus tard. Quatre ans plus tard, à l’indépendance de l’ancienne colonie, la famille reviendra en Belgique s’établir à Obaix (petite ville au nord de Charleroi). Marc Dutroux est l’aîné de cinq enfants (quatre garçons, une fille). Un de ses frères, Serge, s’est suicidé en 1992. Son père, Victor Dutroux, est instituteur. Très instable, il dit qu’il n’a jamais vraiment cru qu’il était le père biologique de Marc.
Enfance et jeunesse
Marc n’aurait commencé à parler que vers trois ans. Le père, despotique et brutal, distribue des gifles pour des futilités, exige le silence absolu pendant sa sieste et envoie les enfants enlever les mauvaises herbes pendant leur émission de télé préférée. En dépression au début de l’année 1971, son père a été interné quatre mois dans un hôpital psychiatrique, mais il dit maintenant que c’était une manœuvre de sa femme car il était marxiste léniniste dans un village à dominance catholique. Après le départ de Victor Dutroux (il demande le divorce en 1971, alors qu’il vient d’être pensionné), Marc devient de plus en plus tyrannique avec ses frères et soeur. Puis, comme sa mère s’est remariée et qu’il ne parvient pas à chasser l’intrus, il claque la porte et va vivre seul. En juillet 1973, Marc Dutroux a seize ans et demi quand il entame sa carrière professionnelle comme salarié. Il commence à se croire intouchable, protégé par une force invisible. A 20 ans, il rencontre Françoise D. à la patinoire de la Louvière. Il se marie, mais ne supporte pas que Françoise reporte son attention sur leur premier bébé (il y en aura un deuxième). Alors, il part en vadrouille avec Françoise en laissant les enfants seuls.
Les patinoires
Au début des années 80, il se met à fréquenter les patinoires de Charleroi, de Bruxelles, de Forest et de Woluwe-Saint-Lambert. On pourrait dire qu’à ce moment-là, il allait comme un nomade, de patinoires en patinoires, avec sa camionnette, dans laquelle il dormait. Il fréquenta également les patinoires de Montignies-sur-Sambre, Namur, Valenciennes,Tournai, Bruges, où il prenait un malin plaisir à faire tomber des adolescentes pour pouvoir les toucher. C’est à la patinoire de Forest qu’il rencontreMichelle Martin, en 1983, avec laquelle il va vivre en concubinage. Elle n’apprendra pas tout de suite que Dutroux est déjà marié. Mais cela ne la gênera pas d’envisager un ménage à trois. Ce que refusera la légitime épouse, qui s’en ira avec ses deux enfants. Le 2 juin 84,Michelle Martin met au monde un fils.
Premiers enlèvements
Entre juin 1985 et février 1986, il entreprend, avec un complice et parfois avec Michelle Martin, une série de 5 rapts de mineures, qu’il enlève et séquestre dans sa maison deMarcinelle pour les violer et les filmer avant de les relâcher après un jour ou deux.
La maison de Marcinelle où Julie et Melissa ont été sequéstrées. | Pendant son procès, Dutroux retourne dans la cave de la maison de Marcinelle. |
Les corps de Julie et Melissa sont retrouvés dans le jardin de la maison à Sars-la-Bussière. | L'arrivée des corps des deux petites victimes, le jour de l'enterrement. |
A Pont-à-Celles, c’est avec une vielle camionnette dotée de fausses plaques qu’il enlève une jeune fille de 14 ans qui se rendait de grand matin à vélo à l’école. Comme il le fera plus tard, le 28 mai 1996, avec Sabine Dardenne, il embarque dans la camionnette la jeune fille et le vélo. Une des victimes a le courage de porter plainte et de dénoncer Marc Dutrouxdont elle reconnaît la voix. Emprisonné en 1986, il ne sera jugé avec son complice, Jean Van Peteghem (décédé depuis), qu’en avril 1989. Marc Dutroux est condamné à 13 ans et 6 mois d’emprisonnement avec 6.000 FB (150 €) d’amende, Van Peteghem à 6 ans et 6 mois d’emprisonnement et Michelle Martin à 5 ans.
- Sars-la Buissière -
Michelle Martin sera libérée en 1991. Dutroux sera remis en liberté conditionnelle en avril 1992. Il achète de vieilles masures dans la région de Charleroi : Marchienne-au-Pont (300.000 FB), Marchienne-Docherie (350.000 FB), Sars-la-Buissière. Ses sources de revenus sont d’après lui des allocations d’invalidité, obtenues dès sa sortie de prison, pour dépression nerveuse ! Deux autres enfants voient le jour, Andy (le 24 septembre 1993) etCéline (le 24 novembre 1994). Marc Dutroux noue de nouvelles relations, avec Gérard Pinon qui lui présentera Bernard Weinstein, avec Michaël Diakostavrianos qui lui fera découvrir les voyages en Slovaquie et lui présentera Michel Lelièvre, avec Claude Thirault à qui il va proposer également des enlèvements d’enfants et enfin avec Michel Nihoul.
L’expertise psychiatrique
L’expertise conclut que Marc Dutroux, au moment des faits, ne se trouvait ni dans un état de démence, ni dans un état grave de déséquilibre mental ou de débilité mentale le rendant incapable du contrôle de ses actes ; que son état est actuellement le même et la périculosité évidente. Marc Dutroux dispose manifestement d’une intelligence opérationnelle et efficace ( Q.I. de 120) s’exprime facilement et démontre qu’il raisonne et s’intéresse à beaucoup de choses. Les experts ne pensent pas que, malgré l’âge des victimes enlevées, Marc Dutrouxappartienne à la catégorie des pédophiles. A aucun moment, l’âge des victimes n’a semblé éveiller en lui un quelconque affect, ni jouer un rôle particulier, si ce n’est par la plus grande facilité à les kidnapper, les manipuler et les séquestrer.
- Les parents de Mélissa -
- Jean-Denis Lejeune, le père de Julie -
Marc Dutroux avoue avoir enlevé An Marchal, Eefje Lambrecks, Sabine Dardenne etLaetitia Delhez. Il avoue certains viols. Mais il nie avoir enlevé Julie Lejeune et Mélissa Russo. Il dit qu’un jour ( juillet, août 1995 ?), il a découvert chez lui les deux petites filles. Il les a gardées, déclare-t-il aux enquêteurs, simplement « pour agrandir sa famille » Il avoue également l’élimination de son « ami » Bernard Weinstein, qu’il a enterré, endormia, dans le jardin de son épouse à Sars-La-Buissière. Marc Dutroux est accusé des faits suivants :
Les faits reproché à Dutroux :
Seul ou accompagné :
- de l’enlèvement, viol avec tortures corporelles, séquestration et mort de An Marchal,Eefje Lambrechks, Julie Lejeune (8 ans) et Mélissa Russo (8 ans) ;
- du viol avec tortures corporelles, menaces de mort, séquestration de Sabine Dardenne et de Laetitia Delhez avec tortures corporelles.
- de l’enlèvement, viol avec tortures corporelles, séquestration et mort de An Marchal,Eefje Lambrechks, Julie Lejeune (8 ans) et Mélissa Russo (8 ans) ;
- du viol avec tortures corporelles, menaces de mort, séquestration de Sabine Dardenne et de Laetitia Delhez avec tortures corporelles.
Julie et Mélissa (8 ans)
Julie Lejeune et Mélissa Russo sont les deux victimes les plus connues de Marc Dutroux. Suite à l'affaire Dutroux, elles sont devenues quasiment sacrées pour les Belges.Les démarches inlassables de leurs parents pour retrouver ces jeunes filles disparues et la mobilisation des médias avaient fait connaître leurs noms et visages au public compatissant à la douleur des parents, bien avant la découverte de leur assassin Marc Dutroux. Quand l'affaire Dutroux a éclaté, la société belge a été ébranlée par le sort qu'avaient connu les deux victimes. Des manifestations de citoyens, appelées « marches blanches », ont fait prendre conscience aux politiciens et aux forces de police de leurs erreurs pendant l'enquête sur la disparition de Julie et Mélissa.
- L'endroit où l'on a découvert les corps Ann Marchal et Eefje Lambrecks -
Elles ont aussi été enlevées ensemble dans la région d’Ostende alors qu'elles sortaient d'une soirée entre amis et rentraient en train, puis assassinées par Marc Dutroux. On retrouvera leurs corps dans le jardin d'un complice (Bernard Weinstein) de Dutroux.
An Marchal, 17 ans - Eefje Lambrecks, 19 ans
C’est le 28 mai 1996 dans la matinée, alors qu’elle se rendait à l’école à vélo, que Sabine, 12 ans, disparaît dans la région de Tournai. Le 15 août 1996, Marc Dutroux avoue aux enquêteurs, alors à la recherche de Laëtitia Delhez, qu’il détient aussi dans sa cave cette autre petite disparue. Sabine sera délivrée en même temps que Laëtitia et racontera aux enquêteurs les circonstances de son enlèvement et les quelque douze semaines de séquestration qu’elle a passées dans la maison de Dutroux, principalement dans la cache située dans la cave.
Sabine décrit comment, dès le lendemain de son arrivée à , Dutroux se serait employé, avec l’aide de Michel Lelièvre, à lui faire comprendre que ni ses parents ni la police ne cherchaient à la délivrer en payant une rançon, mais que lui était là pour la protéger contre le « chef » qui voulait la liquider. Elle écrira plusieurs lettres, jamais envoyées, à ses parents et sa famille dans lesquelles elle raconte son sentiment d’abandon et de culpabilité.
- Sabinne Dardenne, 12 ans -
Le 9 août 1996, en début de soirée, Laëtitia Delhez, 14 ans, est enlevée à sa sortie de la piscine de Bertrix par Marc Dutroux et Michel Lelièvre. Selon leurs propres déclarations, ils se seraient rendus tous deux à Bertrix dans le but d’enlever une jeune fille si l’occasion s’en présentait. Après l’avoir kidnappée, Dutroux l’aurait droguée et violée à trois reprises. Laëtitia a été enfermée dans la cache de Marcinelle, avec Sabine, pour n’en être délivrée que quelques jours plus tard par les enquêteurs du juge Connerotte.
Laetitia Delhez, 14 ans - Patricia Martin, sa maman...
Lorsqu’elle raconte ces six jours de séquestration, Laëtitia évoque des communications téléphoniques au cours desquelles elle aurait entendu Marc Dutroux prononcer deux prénoms, Michel et Jean-Michel, et la phrase « ça a marché ». Il semble que Michel Nihoul se serait fait appeler Jean-Michel. Par ailleurs, les relevés téléphoniques indiquent qu’à cette même période, le poste de Nihoul a été appelé à cinq reprises par celui de Dutroux. Laëtitia, qui avait appris à Sabine que toute la Belgique la recherchait lorsqu’elle avait été à son tour séquestrée dans la cave de Marcinelle, éprouve, comme Sabine, une grande appréhension à se retrouver face à face avec Marc Dutroux.
Le 14 juin 2004 il a été condamné à la réclusion à perpétuité et d’une peine de dix années de mise à la disposition du gouvernement (peine permettant au gouvernement de le garder en prison en cas de libération conditionnelle).
Michelle Martin
Michelle Martin
Michelle Martin a été reconnue coupable d’association de malfaiteurs impliquée dans les enlèvements et séquestrations d’enfants ; de la séquestration de Laetitia, Sabine, An, Eefje, Mélissa et Julie avec la circonstance aggravante d’avoir entraîné la mort de ces deux dernières ; du viol de Yancka Mackova. Elle a été condamnée à 30 années de réclusion.Elle n’est pas encore certaine de venir témoigner au procès. Elle admire le courage de Sabine qui dit « je veux voir Marc Dutroux en face ».
Sabine Dardenne aujourd'hui...
Selon son avocat, Me Jean-Philippe Rivière, Sabine, âgée aujourd’hui de 20 ans, attend du procès une confrontation avec Marc Dutroux : « Elle y tient beaucoup, même si elle sait que ce ne sera pas facile ». « Je veux regarder Dutroux dans les yeux », a-t-elle récemment déclaré, sortant d’un silence de sept ans. « Lui montrer que je ne suis pas devenue folle, malgré ce qu’il m’a fait subir ».
Beaucoup dépendra de la confrontation que Sabine aura avec Dutroux avant elle, souligne un de ses avocats, Me Georges-Henri Beauthier. Le second, Me Jan Fermon, précise que Laëtitia, 22 ans, veut savoir pourquoi elle a été enlevée et ce qui aurait pu lui arriver si elle n’avait pas été libérée par les enquêteurs de Neufchâteau.Son témoignage sera étayé au moyen d’un carnet dans lequel elle a consigné scrupuleusement tous les événements qu’elle a vécus durant cette période : ses conditions de vie, les viols, le conditionnement et les privations qu’elle aurait subis de la part de son geôlier.
Selon son avocat, Me Jean-Philippe Rivière, Sabine, âgée aujourd’hui de 20 ans, attend du procès une confrontation avec Marc Dutroux : « Elle y tient beaucoup, même si elle sait que ce ne sera pas facile ». « Je veux regarder Dutroux dans les yeux », a-t-elle récemment déclaré, sortant d’un silence de sept ans. « Lui montrer que je ne suis pas devenue folle, malgré ce qu’il m’a fait subir ».
Michel Lelièvre. Co-auteur de la séquestration de An, Eefje, Sabine et Laetitia, de l'enlèvement de An, Sabine et Laetitia, de trafic d'ecstasy et membre d'une association de malfaiteurs. Condamné à 25 ans de prison.
Michel Nihoul. Coupable d'être le chef d'une association de malfaiteurs impliqué dans le trafic d'êtres humains. Non coupable de la séquestration et de l'enlèvement de Laetitia. 5 années de prison. Libéré le 28 avril 2006.
Le procès question par question...
Le procès question par question...
- PLUS JAMAIS CA !!! -
DATES APRES DATES
- Le 13 août 1996 à 14 heures: la gendarmerie investit à Sars-la-Buissière la maison où réside Michelle Martin. Dutroux et Lelièvre s’y trouvent également. Dutroux et Lelièvre sont arrêtés. Lelièvre est relâché. La maison de Marcinelle est fouillée.
- 14 août 1996: Marc Dutroux est introduit dans la cabinet du juge d’instruction Jean-Marc Connerotte, à Neufchâteau. Il est inculpé de l’enlèvement et de la séquestration de Laetitia Delhez. Lelièvre est à nouveau arrêté après avoir été reconnu comme l’homme accompagnant Dutroux le 9 août à Bertrix (enlèvement de Laetitia Delhez).
- 15 août 1996: Lelièvre avoue l’enlèvement de Laetitia Delhez. Dutroux indique à la police comment ouvrir la cache de la maison de Marcinelle. Laetitia et Sabine sont retrouvées vivantes dans une cache aménagée dans la cave.
Libération de Sabine Dardenne
- 16 août 1996: Dutroux est emmené au palais de justice de Neufchâteau. La Belgique apprend qu’il est soupçonné du meurtre de Julie, Mélissa, An et Eefje. Nihoul est arrêté pour participation à l’enlèvement et la séquestration d’enfants. Il nie et se présente comme un indicateur de la police de Dinant. Michel Lelièvre avoue avoir enlevé An et Eefje avec Dutroux. Dutroux confirme.
- 17 août 1996: Dutroux avoue avoir hébergé Julie et Mélissa, mais accuse Lelièvre et Weinstein de l’enlèvement. A Sars-la-Buissière les fouilles permettent de découvrir dans la nuit l’endroit où sont enterrés Julie, Mélissa et Bernard Weinstein (complice de Dutroux).
- 18 août 1996: Dutroux et Lelièvre avouent l’enlèvement d’An Marchal et Eefje Lambrecks.
- 19 août 1996: le juge d’instruction Connerotte lance un appel à toute personne ayant connu ou vu l’un des suspects arrêtés. 1.500 réponses ont été enregistrées à cette époque.
- 22 août 1996: On enterre Julie et Mélissa à la basilique Saint-Martin à Liège.
- 23 août 1996: les enquêteurs visionnent une cassette saisie dans le mobile home qui a servi à l'enlèvement de Sabine et Laetitia. La vidéo montre Dutroux violant une jeune fille, une Slovaque de 18 ans venue passer ses vacances à Sars-la-Buissière en juillet 1994 (voir les faits de Dutroux dans les années 80). En juillet 1996, la jeune Slovaque reviendra à Sars-la-Buissière en compagnie de sa jeune soeur. Dutroux la violera également.
Sars la Buissière
- 24 août 1996: le procureur du Roi de Neufchâteau prononce la phrase lourde de sous-entendus: « j’irai jusqu’au bout... Si on me laisse faire ».
- 3 septembre 1996: à Jumet, Dutroux guide les enquêteurs jusqu’à l’endroit où sont enterrées An et Eefje, près du chalet de Bernard Weinstein à Jumet.
- 6 septembre 1996: l’avocat Julien Pierre accepte d’assurer la défense de Dutroux.
- 9 septembre 1996: Funérailles d’An et Eefje.
Enterrement d'Eefje Lambrecks
- 25 septembre 1996: Dutroux est inculpé pour l’assassinat de son complice Bernard Weinstein.
- 5 octobre 1996: début des fouilles infructueuses sur un site minier de Jumet où Dutroux a dit qu’il pourrait y avoir des choses intéressantes.
- 11 octobre 1996: relance de la ligne verte invitant la population à témoigner sur un éventuel contact avec un pédophile ou de cas d’abus sexuels. Près de 3.000 témoignages ont afflué.
- 14 octobre 1996: le juge d'instruction de Neufchâteau Connerotte est dessaisi de l’affaire par l'arrêt spaghetti de la cour de cassation sur action en récusation de la défense de Dutroux, rejointe par celle de Nihoul. Le juge d'instruction Langlois est désigné pour poursuive l'instruction des dossiers. Il y a dépôt d’une proposition visant à instaurer une commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner la manière dont l’enquête a été menée.
- Du 14 au 19 octobre 1996: 257 manifestations rassemblent quelque 500.000 personnes en guise de protestation.
- 17 octobre 1996: La proposition visant à instaurer une commission d’enquête parlementaire est adoptée.
- 20 octobre 1996: 300.000 personnes marchent dans les rues de Bruxelles pour réclamer une meilleure justice. L’engouement provoque la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Le procès Dutroux se dessine déjà comme plus qu'un simple procès.
La Marche Blanche
- 21 octobre 1996: la commission d’enquête parlementaire sur la manière dont l’enquête a été menée est installée. Les débats dureront 16 mois.
- 12 décembre 1996: lancement officiel des « comités blancs ».
- 18 décembre 1996: La commission d’enquête organise une confrontation nocturne entre l’adjudant Lesage et la juge Doutrèwe.
- 30 décembre 1996: Nihoul écope d’une peine de 3 ans de prison ferme dans le cadre du dossier « SOS Sahel » pour détournement d’argent (22 millions).
- 3 janvier 1997: un incendie ravage le chalet de Bernard Weinstein à Jumet.
- 22 janvier 1997: La chambre des mises en accusation de Liège lève le mandat d’arrêt de Nihoul qui restera néanmoins derrière les barreaux pour purger des condamnations pour escroqueries en 1996 (3 ans) et 1998 (1 ans).
- 14 avril 1997: la commission d’enquête parlementaire rend son premier rapport. Il sera adopté à l’unanimité de la Chambre. Il débouchera sur la création de la police intégrée.
- 19 octobre 1997: les comités blancs se retrouvent à Neufchâteau.
- 14 janvier 1998: création du PNPb par Paul Marchal, parti éphémère.
- 30 janvier 1998: Les magistrats des parquets d’Anvers, de Bruxelles, de Gand et de Neufchâteau déclarent ensemble qu’aucun élément crédible ne vient étayer les thèse de réseaux pédophiles de Régina Louf, témoin X1.
- 15 février 1998: 30.000 personnes marchent à Bruxelles pour la vérité et contre la loi du silence.
- 17 février 1998: un deuxième rapport de la commission d’enquête parlementaire établit que Marc Dutroux n’a pas bénéficié de protections au plus haut de l’Etat. Ce rapport suscite des abstentions chez les libéraux et les écologistes. Marc Verwilghen, à la tête de la commission, suggère une nouvelle commission d’enquête qui ne sera jamais constituée.
- 5 mars 1998: la Chambre adopte la loi Franchimont. Cette loi permet désormais aux parties civiles de demander des devoirs complémentaires et d'être mieux informées. Le gros de la réforme reste toujours à faire.
- 31 mars 1998: Child Focus est opérationnel.
- 23 avril 1998: évasion de Marc Dutroux alors qu’il consultait son dossier au palais de justice de Neufchâteau. Il est rattrapé trois heures plus tard dans les bois de Straimont. Les ministres de la Justice, Stefaan De Clerck, et de l’Intérieur, Johan Vande Lanotte, démissionnent ainsi que le chef de l’Etat-major de la gendarmerie, le général Willy Deridder.
- Fin mai 1998: l’accord « Octopus » lance la réforme des polices.
- 29 mai 1998: le juge d’instruction Dominique Gérard est dessaisi du dossier «trafic de voitures» à charge de Dutroux et consorts. Il sera instruit à Nivelles.
- 2 juin 1998: le parquet de Nivelles requiert la mise à l’instruction de faits de vols de véhicules, d’escroqueries à l’assurance, d’abus de confiance, de faux et usage de faux et d’association de malfaiteurs à charge de Dutroux, Pinon, Rochow, Divers, De Haan et Zicot.
- 22 juin 1998: la Ligue des droits de l’Homme porte plainte contre X dans l’affaire Dutroux, évoquant des manquements graves.
- 16 décembre 1999: Suite à une décision de la commission des libérations conditionnelles, Nihoul est libéré.
- 24 décembre 1999: Nihoul est réincarcéré sur injonction positive du ministre de la Justice parce qu’il ne s’était pas présenté à une convocation de l’assistante de probation. Il sera finalement libéré 19 jours plus tard.
- 19 juin 2000: le tribunal correctionnel de Neufchâteau condamne Dutroux à 5 ans de prison pour les violences commises lors de son évasion. La peine sera confirmée par la cour d’appel de Liège le 6 décembre 2000.
- 27 juin 2000: reconstitution de l’enlèvement de Julie et Mélissa à Grâce Hollogne.
- 8 décembre 2000: la commission des libérations conditionnelles libère sous condition Nihoul. Il quitte la prison le 16 décembre et y retourne 8 jours plus tard pour ne pas avoir rempli les conditions. Il sera libéré le 11 janvier 2001.
- 1er janvier 2001: le niveau fédéral de la police intégrée est mis en place. Les trois principaux services de police (police judiciaire, gendarmerie et polices communales), qui existaient en 1996, disparaissent. Ils sont remplacés par une police intégrée, structurée à deux niveaux, comme l'avait recommandé la commission Dutroux.
- Février 2001: la chambre des mises en accusation de Liège se penche sur l’instruction.
- 22 octobre 2001: La chambre des mises en accusation de Liège, saisie par le parquet général, estime le dossier complet et le transmet au procureur du Roi. La justice décide de laisser un « dossier bis » ouvert afin de permettre de poursuivre l’enquête concernant d’éventuels réseaux.
- 1er janvier 2002: le niveau local de la police intégrée est mis en place.
- 3 janvier 2002: le sénateur Jean-Marie Dedecker (VLD) se rend dans la cellule de Dutroux, accompagné d’un journaliste de VTM qui réalise une interview radio.
- 20 janvier 2002: Dutroux, dans une interview « pirate » réalisée depuis sa cellule affirme l’existence d’un réseau pédophile aux multiples ramifications criminelles.
- 22 avril 2002: le procureur de Roi Michel Bourlet signe le réquisitoire et le transmet au juge Langlois.
- 25 juin 2002: la cour d’appel de Mons condamne Dutroux à 4 ans de prison pour incendie volontaire d’une de ses maisons et escroqueries à l’assurance. Il écope d’un an en plus pour vols.
- 2 août 2002: fin de l’instruction de l’affaire Dutroux.
- 23 décembre 2002: la chambre du conseil de Nivelles revoit au parquet pour devoir complémentaire le dossier « trafic de voitures ».
- 13 janvier 2003: Dutroux décharge l’avocat Julien Pierre de sa défense. Daniel Kahn le remplace, rejoint par Ronny Baudewyn et Martine Van Praet.
- 16 janvier 2003: la chambre du conseil de Liège renvoie Carine Russo devant le tribunal correctionnel pour avoir calomnié un policier.
- 17 janvier 2003: ordonnance de prise de corps de la Chambre de conseil de Neufchâteau renvoyant Dutroux, Martin et Lelièvre aux assises. La Chambre estime qu'il n'y a pas lieu de renvoyer Nihoul aux assises.
- 30 avril 2003: arrêt de la Chambre des mises en accusation renvoyant Dutroux, Martin et Lelièvre aux assises. La Chambre des mises en accusation estime qu'il y a lieu de renvoyer également Nihoul aux assises.
- 20 juin 2003: après expiration du délai de recours devant la cour de cassation, le procureur général de Liège, Anne Thily, confirme la date du procès: le 1er mars 2004. Le procès sera présidé par Stéphane Goux. A ses côtés on trouvera un magistrat suppléant Mr Génicot. Du côté du ministère public, il y aura deux représentants: le procureur du Roi de Neufchâteau, Michel Bourlet qui interviendra sur le fond du dossier, avec à ses côtés, pour les questions de procédure, l’avocat général Jean-Baptiste Andries.
- 10 juillet 2003: Me Daniel Kahn, avocat principal de Dutroux, se retire du dossier affirmant que le procès à venir « ne permettra pas à la vérité de se manifester ».
- 10 octobre 2003: le Tribunal de première instance d’Arlon procède au tirage des 180 personnes susceptibles d’être jurés effectifs ou suppléants pour le procès Dutroux.
- 23 octobre 2003: Me Xavier Magnée confirme qu’il sera le troisième conseil de Marc Dutroux.
- 31 octobre 2003: la chambre du conseil de Neufchâteau dessaisit le parquet du dossier Regina Louf (témoin X1 sur l’existence de réseaux de pédophilies) suivant ainsi les réquisitions du procureur Michel Bourlet qui estimait que les faits dénoncés échappaient à la compétence territoriale.
- 20 décembre 2003: les parties aux procès Dutroux, accusés comme victimes, ont reçu l’acte d’accusation rédigé par le procureur du Roi de Neufchâteau, Michel Bourlet. C’est le seul document écrit qui sera entre les mains des jurés.
- 1er mars 2004: Début du procès Dutroux aux assises d'Arlon.
- 14 juin 2004 verdict (voir ci-dessus)
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