samedi 11 février 2012
Affaire Patrice Alègre
L'affaire Alègre est une affaire criminelle française concernant Patrice Alègre (né le 20 juin 1968), un tueur en série français arrêté à Châtenay-Malabry le 5 septembre 19971 et condamné le 21 février 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour cinq meurtres.
Il a par la suite obtenu des non-lieu dans quatre dossiers le 3 juillet 2008.
L'affaire, à proprement parler, débute en mai 2003 par la réouverture du dossier par les gendarmes de la cellule « Homicide 31 » (cellule chargée, sous la direction de Michel Roussel de 2000 à 2003, d'enquêter sur les victimes de Patrice Alègre).
Chronologie
5 septembre 1997 : Arrestation de Patrice Alègre, soupçonné de meurtres.
Patrice Alègre reconnaît cinq meurtres et six viols, mais est également mis en examen pour quatre autres meurtres.
21 février 2002 : Patrice Alègre est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans.
Début mai 2003, l’affaire Alègre n’est qu’un fait divers parmi d’autres, relégué loin à l’intérieur des journaux parisiens.
Patrice Alègre est un tueur condamné en 2002 à vingt-deux ans de réclusion pour plusieurs homicides et viols.
Mais, en Haute-Garonne, des gendarmes de la cellule « Homicide 31 », persuadés que toute la lumière n’a pas été faite sur son parcours criminel, ont rouvert le dossier.
Le 12 mai 2003, l'hebdomadaire Marianne présente les résultats de leurs investigations, en particulier de récentes « révélations » faites par une prostituée.
Elle met en cause des policiers toulousains, et un gendarme qui « serait au courant de leurs agissements : le système de corruption, mais aussi des « parties fines » organisées en présence d’au moins deux avocats toulousains et autres notables [...] dans l’emballement, le nom du maire de Toulouse est même cité ».
Dimanche 18 mai 2003 au journal télévisé de 20h de TF1, l'ancien maire de Toulouse, Dominique Baudis, président à cette date du Conseil supérieur de l'audiovisuel, donne à l’affaire un retentissement maximum en révélant que son nom est cité dans l'enquête, et dénonce une « effarante machination », qui serait selon lui à rattacher « aux milieux liés à l'industrie pornographique ».
Lundi 19 mai 2003, Dominique Baudis charge son avocat des poursuites en diffamation.
Jeudi 22 mai 2003, deux prostituées confirment leurs propos devant les juges, et un prostitué, sous le pseudonyme de « Djamel », affirme qu'il y a eu des « morts ».
Mardi 27 mai 2003, le procureur de Toulouse, annonce qu'il est mis en cause dans l'affaire. Il est remplacé le 28.
Vendredi 13 juin 2003, Dominique Baudis met en cause Jean-Michel Baylet, patron de La Dépêche du Midi et dénonce à nouveau une machination.
Mercredi 17 septembre 2003, l'ancienne prostituée « Fanny » revient sur l'accusation de viol qu'elle avait formulée contre l'ancien maire de Toulouse, Dominique Baudis.
Samedi 20 septembre 2003, le travesti « Djamel », impliqué comme témoin dans un des aspects de l'affaire est retrouvé mort dans la chambre d'une clinique de Toulouse.
Lundi 11 juillet 2005, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse confirme le non-lieu général dans le volet « viols et proxénétisme » dans lequel Dominique Baudis avait été mis en cause.
Décembre 2005, Florence Khélifi, surnommée Fanny, 32 ans, est mise en examen pour dénonciation calomnieuse envers M. Baudis et l'ex-substitut financier du procureur.
Septembre 2006, Christelle Bourre, alias Patricia, est mise en examen à la mi-septembre pour dénonciation calomnieuse envers Dominique Baudis.
En 2006, Émilie Espès, seule survivante d'une agression de Patrice Alègre décède suite à une tentative de suicide.
Le 27 mars 2008, le parquet annonce que les ex-prostituées « Patricia » et « Fanny » seront jugées en correctionnelle pour « dénonciation calomnieuse » envers l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis et le magistrat Jean Volff.
Celles-ci sont reconnues coupables de dénonciation calomnieuse et respectivement condamnées à deux et trois ans de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Toulouse le 26 mars 20093.
Le 3 juillet 2008, les juges d'instruction du tribunal de grande instance de Toulouse, Serge Lemoine et Fabrice Rives, rendent une ordonnance de non-lieu concernant trois homicides volontaires et un viol avec arme.
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