Le tribunal de grande instance de Paris a estimé ce mercredi que la justice française avait trop tardé à enquêter dans le dossier de l'Ecole en bateau. Les juges ont condamné l'Etat à verser 245.000 euros de dommages et intérêts à 11 anciens élèves.
Dans son jugement, la 1ère chambre civile du TGI a estimé que l'Etat était "tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service de la justice". "Le prix du temps et des lenteurs de la justice a désormais un coût, c'est un message fort et salutaire", a réagi l'avocat des demandeurs, Me Eric Morain, tout en insistant sur le fait qu'une indemnisation "à cette hauteur" était "très rare".
L'affaire concerne 11 anciens élèves de l'Ecole en bateau, qui disent avoir été victimes d'abus sexuels commis à bord de trois voiliers, le Karrek Ven, le Paladin et le Bilbo qui naviguaient à travers le monde dans les années 80. Dix-sept ans après la première plainte, ils réclamaient un demi-million d'euros à l'Etat pour avoir tardé à enquêter sérieusement.
Environ 400 enfants ont séjourné sur les deux bateaux écoles de l'association entre 1969 et 2002. Les aventures des adolescents du «Karrek Ven» avaient fait l'objet d'émissions sur une chaîne publique dans les années 1980.
19 septembre 2009
Exposé avec le magistrat déculotté, Kamennef s’en sort une fois de plus.
Leonid Kameneff a été exposé pour pédophilie en 1982 lors du scandale Coral : 340 personnalités seront blanchies par l’incarcération du témoin principal avec ceux qu’il avait mis en cause, jusque quand il avoue avoir menti. Ses élèves de l’Ecole en Bateau l’exposent en 1994, mais une « faute de procédure » le sort de prison. Les deux affaires sont rouvertes en 1998, l’une par le dossier Zandvoort qui comporte une photo du magistrat déculotté, l’autre par les élèves de l’Ecole en Bateau. Les juges en charges s’endorment sur les dossiers qui leurs sont confiés.
Le dossier Zandvoort est classé sans mentionner l’affaire du Coral et le sabotage judicaire continue.
Une requête en suspicion légitime déposée par les victimes de l’Ecole en Bateau aboutit à un mandat d’arrêt international et l’extradition Leonid Kameneff du Venezuela vers la France en mai 2008. Il est libéré 14 mois plus tard, au motif du « délai raisonnable » et le « caractère exceptionnel » que doit revêtir la détention provisoire. Le principe juridique de « spécialité » interdit de poursuivre une personne pour des faits autres que ceux ayant motivé son extradition. Sept des quatorze parties civiles doivent faire cette demande. La juge Dutartre qui avait fait un excellent travail est appelée à de nouvelles fonctions et sera remplacée par Mylène Huguet.
LE MONDE | 19.09.09 | Patricia Jolly
Pédophilie : la remise en liberté du fondateur de « L’Ecole en bateau » confirmée.
Leonid Kameneff sera-t-il jugé un jour ? Le fondateur de l’expérience pédagogique « L’Ecole en bateau », aujourd’hui âgé de 72 ans, a réussi une nouvelle fois à échapper aux mailles de la justice.
Mis en examen pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité », le capitaine de l’ancien thonier Karrek-Ven a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, le 15 septembre par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Cette nouvelle péripétie procédurale dans une affaire qui paraît maudite fait craindre aux quatorze anciens écoliers-moussaillons, parties civiles, que le procès ne se tienne jamais.
Instituteur et psychologue de formation, Leonid Kameneff, dirigeait une expérience éducative en mer, qui a rencontré un grand succès entre les années 1970 et 1990.
Au total, quelque 400 jeunes – dont seulement 40 filles – ont fréquenté l’établissement flottant, dont des enfants d’enseignants dubitatifs sur le système éducatif traditionnel. Certaines « promotions » comptaient jusqu’à quarante jeunes navigants, qui évoluaient dans un cadre prônant l’abolition des barrières entre enfants et adultes. Au large, on vivait nu : Leonid Kameneff encourageait les massages assimilés à des « jeux » pour mieux appréhender son corps et sa sexualité. Certaines nuits, ces séances ont dégénéré en attouchements, fellation voire sodomie.
Mise au jour en 1994, l’affaire de « L’Ecole en bateau » a connu nombre d’aléas. A cette époque, à la faveur d’une escale à la Martinique, un élève dépose plainte contre M. Kameneff pour des faits de pédophilie. Celui-ci est placé quatre mois en détention provisoire, mais un non-lieu est ensuite prononcé pour une raison procédurale. La procédure est rouverte en 1998 sur la foi d’une nouvelle plainte transmise à Fort-de-France, mais le juge reste inerte.
En 2006, grâce à une requête en suspicion légitime déposée par Me Eric Morain, avocat des parties civiles, le dossier en sommeil est transmis à Paris. Il est confié à la juge Nathalie Dutartre. A l’issue de 130 auditions, une trentaine de plaintes pour abus sexuels sont déposées. Quatorze d’entre elles aboutissent à des constitutions de parties civiles, les faits dénoncés par les autres étant prescrits.
La juge Dutartre lance alors un mandat d’arrêt international contre Leonid Kameneff, prudemment cantonné dans les eaux internationales. Interpellé au Venezuela, il est extradé vers la France en mai 2008, mis en examen et placé en détention provisoire. Mais, coup de théâtre, le 28 août : Leonid Kameneff est remis en liberté par un juge des libertés et de la détention, décision confirmée le 15 septembre par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Les magistrats ont entendu les arguments de la défense sur le « délai raisonnable » de la procédure et le « caractère exceptionnel » que doit revêtir la détention provisoire. En effet, nul ne sait quand le procès de Leonid Kameneff pourra s’ouvrir. Le principe juridique de « spécialité » interdit de poursuivre une personne pour des faits autres que ceux ayant motivé son extradition. Or sept des quatorze parties civiles du dossier ne sont pas couvertes par la demande d’extradition de 2008. Pour y remédier, une nouvelle demande d’extradition doit être présentée aux autorités vénézuéliennes. Cette démarche mettra des mois à aboutir.
Pour ne rien arranger, la juge Dutartre a été appelée à de nouvelles fonctions. Mylène Huguet, qui lui succède, va devoir rapidement prendre la mesure d’un dossier dans lequel le temps qui passe est le plus sûr allié de Leonid Kameneff.
Le Ven Karrek, un ketch aurique construit en 1943 truqué en Bretagne, et son équipage étaient responsables pour sauver la vie des trois pêcheurs de Sainte-Lucie, qui avait dérivé dans leur embarcation ouverte pendant 11 jours (Voir Reporter Bonaire, Juillet 18-24) . En ces jours de «filets de sécurité" sur la radio bande latérale unique et natures suspectes riche, il est merveilleusement rafraîchissant de voir des actes de bonté sur les hautes mers et la confiance de l'homme dans son prochain. Mais qui sont ces personnes à bord du Ven Karrek ?
Le capitaine du ketch est Leonid Kameneff, un archéologue français qui a couru ses «Jules Verne» Expéditions pour les jeunes depuis 30 ans. Tout a commencé parce que lui et son partenaire a estimé que "les jeunes n'ont aucune responsabilité et ils avaient besoin d'une vie plus excitante." Non seulement était Leonid un archéologue, mais il a aussi aspirait à visiter le monde sur un voilier. Quelle meilleure façon de combiner tous ces intérêts que pour naviguer loin, en offrant une éducation alternative à de jeunes enfants, 9 à 14.
Au début ils ont essayé l'enseignement formel à bord, suivant le programme français, mais après un an ils ont jeté les livres écart et laisser les enfants acquièrent des connaissances pratiques. Un 12-year-old boy est venu à bord ne sachant ni lire ni écrire. Mais il était si intéressé à en apprendre la navigation que non seulement il a appris à lire et à écrire, mais il a appris les mathématiques ainsi. (à suivre la semaine prochaine) avec le sextant, faire des corrections et d'apprendre à utiliser la boussole. Ils apprennent à réparer l'électronique, de maîtriser l'ordinateur, photographie et de développer les films dans la chambre noire du navire, faire la menuiserie, la sculpture sur bois même de créer des complexes. Ils ont construit le poste de pilotage. "Ils font tout», dit le capitaine Kameneff. Mais qu'en est-il mathématique? En plus de calculs de navigation "ils vont dans les magasins dans les différents pays dont les monnaies sont différentes et ils ont un budget." Kameneff explique. "Ils sont toujours calculer." Ils produisent un magazine très professionnel à bord de chaque année, la chronique de leurs voyages et leurs expériences.
Habituellement, les enfants, normalement environ 12 d'entre eux, rester à bord pendant deux ans, parfois plus. Qu'est-ce qui se passe quand ils retournent à la terre? "Ils entrent dans la classe de l'école de leur âge, pas quand ils ont quitté,." dit le capitaine. «Diplômés» de l'Ven Karrek ont continué à devenir médecins, archéologues, ingénieurs, chercheurs, menuisiers, les capitaines de bateaux, même des journalistes.
Pour aider au financement de ces expéditions Kameneff et son partenaire faire des documentaires archéologiques, visiter différents pays avec le navire et la jeune équipage, souvent après le «mythe du Serpent à Plumes», qui est apparue comme la même chose mais dans des endroits différents. Ils ont filmé dans la République dominicaine, en Amérique centrale dans les îles San Blas.
Ces expéditions Jules Verne a débuté dans la Méditerranée, la mer Noire et la mer Rouge. Puis ils ont navigué la côte atlantique, l'Angleterre à "l'Afrique noire." Il ya dix ans ils sont venus dans les Caraïbes. Alors qu'ils étaient à Bonaire le capitaine et l'équipage jeune visité le Musée Bonaire où ils ont été pris sur un tour par Jackie Bernabella. Les enfants ont été captivés par les expositions archéologiques et nautiques. Je n'ai jamais vu des enfants de cet âge afin ciblés et intéressés par quelque chose dans un musée!
La gestion du port de Marina Village, impressionné par leur sauvetage Bon Samaritain en mer, laissez-le Vénérable Karrek remplir leur diesel et des réservoirs d'eau gratuitement. Merci à eux aussi.
Lien Affaire Coral
Lien Le dossier Zandvoort
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